samedi 12 mai 2007

Synthèse et compléments

Voici quelques idées :
- en synthèse en noir
- complémentaires en bleues
Avoir la conscience la plus juste de notre situation et ne pas céder au sentiment d’impuissance
Le rebond humain se fera-t-il à partir de nouvelles catastrophes, ou bien de façon à les anticiper et à y apporter des réponses, à partir de la conscience que nous pouvons en avoir ?
Faut-il attendre des processus, de l’arraisonnement (pas que technique mais aussi productiviste) que cela aille au bout de sa logique, de son processus et donc de son désastre ?
La question se pose de savoir si nous nous impliquons à éviter les catastrophes, ou bien si de toute façon, vu l’ampleur des phénomènes et ne pouvant les éviter, il ne nous reste plus qu’à courber comme le roseau et prendre la leçon des choses pour ressusciter des cendres.
Quand bien même des catastrophes sont imminentes à l’échelle d’une génération, rien ne m'autorise à me laisser voluptueusement y sombrer, si j'ai encore du respect pour moi-même et la préciosité du Monde.
Désormais, pour que nous ne soyons plus le simple relais des mécanismes, notre conscience nécessite de ne plus se cantonner à la perception des dangers les uns après les autres, mais de se porter sur leur dynamique d'ensemble. L'ensemble est bien autre chose que la somme de ses parties, cette constatation incarne les deux pôles de la phrase de Hölderlin reprise par Heidegger et lui redonne un intérêt nouveau. Que ce soit de l'Ensemble et non plus des parties (les dangers) que la conscience (ce qui sauve) nous advienne. Pour souligner l'inconnu qu'il nous adresse, j’écris "Ensemble" avec une lettre capitale. (La terre est enfin ronde nous rappelle les intervenants et la réalisatrice de l’émission).
Les activités humaines prises dans les rapports de force du toujours plus productiviste, sont incapables d'anticipation, et surtout de prendre la mesure de l'Ensemble. La maltraitance à tous les niveaux est évidente. Nous sommes simultanément dans la position d'être les témoins et les acteurs de cette histoire.
Au contraire, c'est plutôt l’attention aux phénomènes et la façon dont de multiples observateurs l’ont minutieusement décrit sous des angles différents, qui peuvent amener une transformation en profondeur de notre pensée, bousculant nos concepts.
Autrement dit il faudrait ajouter à la phrase, une nouvelle tonalité. Celle qui nous vient de la prise de conscience de l’effet boule de neige, celui de la dynamique d'ensemble de la situation, pour requérir l’énergie du sursaut en conséquence.
Nous avons besoin avec l'énergie des réseaux, de l'énergie personnelle. Gandhi sur cette base a pu remodeler l'Inde, pourquoi ne pourrions-nous remodeler notre monde. Je sais c'est énorme, mais c'est à partir de nous-même et de la moindre des choses que nous pouvons le faire, parce qu'elle se rapporte à l'ensemble. C'est le savoir le mieux partager. Nous pouvons le faire à partir de la prise en compte de ce qui nous a été transmis historiquement ; à partir de la radicalité de ce qui opère une rupture dans les représentions et les attitudes ; enfin, c'est essentiel, à partir d'une déconstruction des effets idéologiques ou de croyances dans l’observation méticuleuse des événements.
Nous ne pouvons plus nous permettre de nous laisser absorber par l’inaction de la pensée pas plus que par l’hystérie de l’action, nos actes doivent être pensés et poétiques en nécessité au plus haut degré.
Le cadre de la parole et de l’action à qui la proposition ou l’acte sont adressés est à la fois l’Ensemble des choses, et la communauté de tous les humains sans exception. La communauté qui prend virtuellement soin de cet ensemble.
Le souci de soi, le soin du monde est une topologie que chacun connaît, parce qu’elle nous est consubstantielle.

Complément : les vues à court terme du capitalisme viennent de ce qu'il procède du développement de la partie. Les hégémonies viennent de ce que, c'est jamais l'ensemble et sa pluralité qui sont privilégiés. La différence n'intervient comme écrasement de l'autre.
Chez Heidegger la pensée est en lien avec la main. Au niveau de l'acte. La main cela sert à écrire et à faire. le faire s'y condense essentiellement en tant qu'écrire ou bien peindre. La main c'est le manuel. Mais dans le manuel le corps se perd. Le corps est au-delà du manuel ce qui se réfère à l'ensemble. Comme l'appareil digestif, l'appareil respiratoire, amis aussi l'ensemble des muscles dans le but de la motricité. Les maladies organiques ou bien psychosomatique qui proviennent de notre environnement naturel et de l'organisation de la société, affectent notre corps et beaucoup moins notre main.


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