lundi 30 mars 2020

Battements d'ailes : les éditos de la chouette


Notre édito du  22 juin " Une République des Conseils ? "

22/06/2020 Convention Citoyenne pour le Climat : peut-on réconcilier les citoyens avec leurs institutions ? (audio 32 mn la Grande Table FC)  Enfin on avance dans l'après :  Les propositions de Marie Anne Courandé et d'Hélène Landemore sont particulièrement intéressante à tous points de vue sur ce dont nous avons besoin en termes écologique mais aussi démocratique, ce qui va de pair. On peut imaginer à partir de là les conditions d'une mise en place d'une délibération à partir de l'échelle locale. Ce que nous allons de ce pas proposer à Nantes. Sauf si vous y voyez un inconvénient ? De quelle façon ? A partir de la Fabrique de territoire : Le beau tiers-lieu lebottierelieu@gmail.com dont nous assurons la coordination.

22/06/2020 Convention Citoyenne pour le Climat : peut-on réconcilier les citoyens avec leurs institutions ? (audio 32 mn la Grande Table FC)  Enfin on avance dans l'après :  Les propositions de Marie-Anne Cohendet et d'Hélène Landemore sont intéressantes à tous points de vue sur ce dont nous avons besoin en terme de rééquilibre bioclimatique mais aussi démocratique, ce qui va de pair. C'est même l'enjeu croyons-nous. Dans un très documentaire sur la 9ème de Ludwig Van Beethoven, il y a des remarques particulièrement émouvantes d'un jeune chef d'orchestre grec. Notamment celle qui dit que l'aspiration la motivation héroïque ou bien tragique ou bien épique ou bien de sublimation du compositeur consiste à relever dans l'universalité de son message musical, la condition humaine en regard de Dieu. A la mettre en position de parité et non pas d'infériorité. Nous avons bien aimé cette notation qui de l'universalité d'une construction humaine une bonne alternative spirituelle à la religion. C'est bien cela notre enjeu à faire du commun, que de nous bonifier à notre façon, autour d'un même objet.

La Revue de presse des idées | La Convention citoyenne sur le climat représente l’espoir d’une autre manière de faire de la politique sur un sujet primordial, celui du réchauffement climatique. Cette initiative est-elle à même de réchauffer la démocratie et de refroidir le climat ?

------------------------------------------------------------------

Notre édito du  12 juin " Agir en méditant "

Le poison est-il le remède ? nous aimerions ouvrir le débat sur les utilisations de la technologie, sur l'ambivalence profonde de son Pharmakon*, et sur notre implication dans "le système" à partir du film Matrix. Relocalisation oblige, nous mettons pour l’instant en réserve au profit du cinéma d’auteur fait en France. Pour réfléchir plus ensemble, plus nombreux, à l’allégorie des Wachowski, de notre système et la façon dont nous nous y serions pris. Pour coudre en décousant comme l’énonçait Jacques Derrida si joliment dans son étude de 1968 "la Pharmacie de Platon". 

En attendant voici l'expression d'une organisation de la résistance à la machine que nous laissons à votre appréciation : Le 17 juin, agissons contre la réintoxication du monde. Pour les auteurs de cette tribune, le dé-confinement doit être le moment de « construire de nouvelles manières d’habiter le monde ». Pour cela il faut, pensent-ils, « accepter de rentrer en conflit direct avec ce qui l’empoisonne *» : ils appellent donc à une série d’actions, blocages, occupations le 17 juin.
Cette initiative se rajoute à bien d'autres pour penser et agir l'Après de la crise.
  "Il ne faut pas rejeter les techniques mais les critiquer et les transformer Bernard Stiegler par Adéle Van Reeth. Une émission de radio du 11/06/2020 sur le sujet qui nous anime, l'ambivalence constitutive du Pharmakon dont Bernard Stiegler a fait son axe. Nous avons beaucoup de références communes avec Stiegler : Derrida, Heidegger, Bataille, Husserl Lyotard.. Le message est celui de notre contradiction substantielle, celle d'aujourd'hui en tant qu'êtres humains. Nous avons besoin d'y plonger le regard pour en faire quelque chose. Que par facilité on pourrait appeler l'Après mais qui n'est jamais que le réel de notre présent, de notre temps. Bernard Stiegler est pris dans une pression interne que nous connaissons bien, que nous souhaiterions équilibrer, entre action et méditation. Sortir de notre propre urgence - celle qui est dérivée de la pression que nous met le système - pour accéder à une autre exigence de la situation, qui nous prend par la main, nous requiert, à laquelle nous sommes appelés à répondre. Trop mystique ? c'est bien le sujet si le mysticisme est une voie d'accès au réel. L'étrange c'est que c'est la définition que nous avions donnée au "fantastique" et à son cinéma : l'accès au réel. La technique est l'autre nom de cet accès ou bien son voile. L'être humain est par essence fantastique, qui est inséparable de ses appareillages, de ses appariements. Du Ge-stell l'énonce Heidegger en 1953. Un film Les yeux sans Visage de Georges Franju de 1957 qui porte sur la technique chirurgicale - nous en a donné l'inspiration, où l’amour des chiens vient supplanter l’amour meurtrier et dévorant d’un père.
Agir en méditant donc. La question est aussi celle de la séparation de la parole et de l'action. qui dans leur proximité fertile sont comme deux parallèles où une parole ne saurait en réduire une autre mais s'y rajoute. Pareillement pour les actions. Actions et paroles que nous maintenons à l'infini dans leur parallélisme et leur proximité fertile. Sachant qu' actions et paroles sont des actes.


------------------------------------------------------------------

Edito du 14 Mai "unir ou désunir" ?

D'une part un nouvel appel cette fois très large des forces on dira "de progrès" ou de"gauche" .
De l'autre un article de Charbonnier qui vient les déconstruire.

Nous proposerions volontiers à partir de là une explication de texte commune, un débat, concernant cette ambivalence, qui soulève aussi la question du nihilisme. Du nihilisme actif ou passif, celui qui accentue l'impuissance ou au contraire qui nous donne l'impulsion de s'en défaire.

Les lignes ont bougé, mais les enjeux de pouvoir sont là. Est-ce qu'on se rassemble et comment ? (nous dit en substance Charbonnier), mais l'autre tension c'est : est-ce qu’on remet le couvert à ce qu'une fois de plus le pouvoir concentré entre les mains de nos gouvernants soit la seule possibilité de décider, trancher, délibérer en dernière instance de lignes essentielles qui pourtant nous concernent tous à une échelle large. La mobilisation et l'implication citoyenne sont diminuées en proportion de la concentration du pouvoir.

La crise étymologiquement signifie : le tamis ; l'art de discriminer comme dit le Livre le bon grain de l'ivraie. Ce n'est pas l'occasion de faire un listing des valeurs - pour se rassurer et se reconnaître entre gens de bonne composition - Mais l'occasion au contraire de discriminer sur les suggestions, les propositions, les discours et sur les actes ! Nous avons besoin d'une majorité pour faire basculer le cours de l’attractivité et de la métropolisation du territoire dans un autre chose. Pierre Charbonnier est "plan plan" dans le final de sa réflexion qui finit dans le presque rien : il ne dit rien de l'essentiel : comment on tend une toile plurielle avec des différences voire des clivages pour faire avancer les choses Au niveau local !!! . Peut-on en débattre dans une salle ou bien c'est encore une fois à la cuisine de l'Elysée ou des pouvoirs locaux !

Rajout du 18 mai : Sur la question de l'union en substance dit Yannick Jadot. là où ça accroche entre les différente composantes des progressistes, c'est la question du "marché". Ceux qui rejettent en bloc et ceux qui composent. Mais c'est depuis 1981 on notera ! puisqu’en 1983 c'était la dégelée, la désillusion. (La fameuse crise économique de la "gauche". Et ceci à bon entendeur salut ! : "Je veux continuer à rassembler, localement, à l'image du premier tour des municipales dans de nombreuses villes, et à l'échelle nationale pour construire une force majoritaire". Il faudra aller voir au-delà des partis (c'était déjà le discours de Manon Aubry à Nantes et des Insoumis. Est-ce si sûr vu l'urgence climatique que cela doivent se rejouer entre écologistes, sociaux-démocrates cosmopolites ou populistes ancrés des affects du peuple de gauche ? Nous n'avons toujours pas trouvé de vaccin "fait en France" à ce clivage et le corps social en est malade.
 
14 05 2020 Au cœur de la crise, construisons l’avenir. Un dernier appel pour la route ...du rassemblement.... avant de se coucher ? A quoi s'oppose ceci , nous avons le tournis! Bonne nuit

14/05/2020 L’écologie ne nous rassemble pas, elle nous divise. Tant mieux… » De Pierre Charbonnier (reprise dans une revue en ligne de Guadeloupe, de sa tribune de ce jour dans Le Monde.
explication de texte provisoire : mise en ligne dans le camp des Verts nantais :
Concernant l'analyse de la crise et les réponses à la situation, nous relevons encore une fois deux lignes ambivalentes.

18/05/2020 Construire une espérance, maintenant ! L'avis de Y.Jadot dans Libération sur la question de l'union.

------------------------------------------------------------------

Notre édito du mercredi 13 mai  :
Les biens communs : de Winstanley à Fang à Fang, toute culture confondue 


 

Aucun commentaire:

Articles les plus consultés

Article épinglé

Veille médiatique de transition 2022 : résilience du territoire

Argument général de ce blog Après notre analyse du déni climatique (celui des activités humaines)  de 2008, au travers de l'émission Te...