Le poison est-il le remède ? nous aimerions ouvrir le débat sur les utilisations de la technologie, sur l'ambivalence profonde de son Pharmakon*, et sur notre implication dans "le système" à partir du film Matrix. Relocalisation oblige, nous mettons pour linstant en réserve au profit du cinéma d’auteur fait en France. Pour réfléchir plus ensemble, plus nombreux, à l’allégorie des Wachowski, de notre système et la façon dont nous nous y serions pris. Pour coudre en décousant comme l’énonçait Jacques Derrida si joliment dans son étude de 1968 "la Pharmacie de Platon".
En attendant voici l'expression d'une organisation de la résistance à la machine que nous laissons à votre appréciation : Le 17 juin, agissons contre la ré-intoxication du monde. Pour les auteurs de cette tribune, le dé-confinement doit être le moment de « construire de nouvelles manières d’habiter le monde ». Pour cela il faut, pensent-ils, « accepter de rentrer en conflit direct avec ce qui l’empoisonne *» : ils appellent donc à une série d’actions, blocages, occupations le 17 juin.
Cette initiative se rajoute à bien d'autres pour penser et agir l'Après de la crise.
Agir en méditant. La question est aussi celle de la séparation de la parole et de l'action. Notre sagesse vient de ce qu'une parole ne saurait en supplanter une autre mais s'y rajoute. Pareillement pour les actions. Actions et paroles, nous les maintenons à l'infini dans leur parallélisme, dans leur proximité fertile. Sachant que quelques fois actions et paroles sont des actes. Quelques fois ils ne le sont pas. A condition le deviennent-ils c'est ce que notre situation tragique requiert de nous. L'intention, la volonté, la conscience n'y suffisent pas. Peut-être une écoute, l'attention à la richesse et à la diversité du réel.
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